C’est quelqu’un qui va au bout, pour voir. C’est quelqu’un qui ne fait que monter et descendre. C’est quelqu’un qui s’accroche à ce qui tombera. C’est quelqu’un qui n’en sait rien. C’est presque aussi simple que ça… Fragan Gehlker, artiste de cirque, est sur la corde raide. Oui la corde c’est sa discipline. Inspiré du Mythe de Sisyphe d’Albert Camus, Le Vide est d’une rare intensité. Il nous fait nous interroger sur bien des choses : la résistance d’un radio-cassette, la distance qui nous sépare de celui au-dessus de nous qui peut tomber, l’absurdité de la vie… Un spectacle comme une montée en puissance vers la sensation vertigineuse de se sentir vivant !
création du spectacle
Le Vide nait à Châlons-en-Champagne, en 2009, dans le quotidien de Fragan à mesure qu’il s’entraine aux Centre National des Arts du Cirque, sur une discipline à la simplicité radicale : une corde suspendue. Ce projet cherche à montrer l’absurdité de ce labeur et la manière de s’en libérer, faisant écho à la lecture du livre d’Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe. Le projet grandit quand vient s’ajouter Alexis, à la fois régisseur, sondier et violoniste, qui tombe dans Le Vide en 2011. Ensemble, ils font Le Vide sous formes « d’essais » numérotés, dans différents lieux. A chaque lieu, un nouvel essai. En 2012, à partir de l’essai #4, Maroussia est appelée par Le Vide pour l’aider à travailler sur l’écriture du spectacle. Depuis son 7ème essai, l’écriture s’est achevée. Le Vide s’est acheté des patins à roulettes, s’est allongé dans le temps, et s’appelle désormais Le Vide / essai de cirque. Depuis, il s’installe dans différents lieux, cherchant à jouer avec les spécificités de chacun. Dans cette tournée, le fait de monter et remonter le spectacle encore et encore fait résonner le propos même du spectacle.