Qu’est-ce qu’un acrobate ? Quelle est sa relation au rêve, au risque, à la vie, à la mort, à la douleur, à la verticalité, à l’horizontalité ? Des questions récurrentes pour les circassiens, auxquelles essaient de répondre verbalement et physiquement Sydney Pin et Mathieu Gary du collectif Porte 27. Dans un dispositif scénique réduit afin d’être au plus proche du public, les deux jeunes acrobates (même poids, même taille, même âge) testent des dizaines de chutes pendant une heure, avec beaucoup de cran et d’humour. La performance acrobatique se transforme en réflexion sur ce que représente la gravité, l’attraction des corps et leur répulsion… Une création percutante et intime où l’on regarde les hommes tomber, et surtout où l’on comprend pourquoi ils se relèvent.
la chute nous pose question
Que nous dit l’acrobate ? Que nous dit l’acrobate qui chute ?
Nous allons tenter de traverser, avec humour, nos sensations de chuteurs.
Chute ! C’est un retour à l’acrobate terrien, celui qui chute, qui a peur et en jouit. C’est ouvrir les coulisses, parler concrètement du travail de l’acrobate, de ses sensations, de son rêve d’envol, de ses
désirs de chute.
Nous essaierons de comprendre ensemble ce qui nous maintient debout. Nous nous demanderons quel plaisir nous avons à chuter. Pourquoi rions-nous du chuteur ? Quel rapport entretient l’acrobate-chuteur avec le risque ? Avec la mort ? Avec la vie ? Nous interrogerons les représentations verticales et ascensionnelles de notre société (du progrès ?). Nous analyserons comment nous nous organisons, à chaque minute, pour lutter contre la gravité. Nous disséquerons l’acrobate-chuteur afin de comprendre pourquoi il nous fascine et nous fait peur à la fois. En quoi est-il humain, terriblement humain ?