Après Hansel et Gretel, la Cordonnerie revient à l’Espace Malraux pour une nouvelle proposition scénique et cinématographique (c’est la marque de fabrique de l’équipe), autour de Blanche-neige. Mais cette princesse-là n’a rien à voir avec celle de Disney. Nous sommes en 1989, elle est une adolescente gothique et révoltée, élevée par sa belle-mère dans une cité HLM, son père est un trapéziste parti travailler dans un cirque en URSS. Or voilà qu’un mur s’effondre et dans le monde l’espoir renaît… Un étonnant ciné-spectacle qui réinvente la fable, drôle et bouleversant.
le miroir magique de la cordonnerie
Dans ce spectacle, nous reprenons les éléments propres au travail de la Cordonnerie : un film muet réalisé par nos soins, des bruitages, de la musique live, et une partition théâtrale interprétée en direct. Métilde Weyergans est Elisabeth, le fil conducteur du spectacle (la fameuse marâtre qui nous raconte sa version de l’histoire) tout en donnant également sa voix au personnage de Blanche… Samuel Hercule interprète quand à lui, les personnages masculins : la voix du miroir, un brigadier chef chasseur du dimanche, un jeune prince mal dégrossi… Depuis leur set d’instruments hétéroclites, Timothée Jolly (piano préparé, philicorda, toy piano, sifflet et casio SA-1) et Florie Perroud (batterie, grosse caisse, guitare électrique, cloches tubulaires, chant et hapi drum) créent en direct la bande originale de notre histoire, tandis que, convoyés par un tapis roulant venu des coulisses, des objets du quotidien (sèche cheveux, poste à K7, pot de moutarde, pompe à vélo…) forment la matière première des bruitages, réalisés également sur scène, en parfaite synchronisation avec les images. C’est la rencontre de tous ces éléments qui donne vie à cette aventure de Blanche-Neige en pleine guerre froide. Le miroir magique de la Cordonnerie, c’est ça, une histoire filmée qui rencontre son reflet vivant sur scène, s’additionne et se répond, pour créer cet objet étonnant, le ciné-spectacle.